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Gaza
La première référence à la ville remonte au règne de Thoutmôsis III
samedi 24 juillet 2010, par
La ville de Gaza (parfois appelée en anglais Gaza City pour la
distinguer de la bande de Gaza qui désigne la région dans son ensemble) est la
ville principale de la bande de Gaza. Après avoir été mise sous le contrôle
civil et militaire de l'Autorité palestinienne dès l'application des accords de
Jéricho et Gaza (1) de 1994 avec Israël, elle est depuis
juin 2007 la ville la plus importante administrée par le Hamas.
La ville de Gaza compte 400 000 habitants tandis que la population
totale de la bande de Gaza dépasse 1 500 000 personnes, dont environ
un tiers vit dans des camps de réfugiés palestiniens, un autre tiers étant
constitué des réfugiés vivant en dehors des camps. Ses habitants sont appelés
les « Gazaouis ».
Une particularité est qu'environ 60% de la population de la ville serait
constituée de personnes âgées de moins de 18 ans.
Le centre-ville comporte un certain nombre de monuments importants. La
mosquée Al Omari, ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste de l'époque croisée, a
gardé son architecture gothique caractéristique. Le musée de la ville occupe une
citadelle d'époque mamelouke magnifiquement restaurée au début des années 2000.
Gaza compte également un hammam datant de l'époque ottomane, restauré récemment.
On trouve enfin l'église Saint-Porphyre, érigée au IVe
siècle, centre de la communauté orthodoxe de la ville, dont l'état actuel est le
résultat d'une restauration entreprise à l'époque des croisades. Le centre-ville
compte encore d'anciennes maisons familiales en pierre locale, également de
l'époque ottomane.
Le dédale de ses rues et ruelles était souvent le théâtre d'affrontements
entre l'armée israélienne et les résistants, jusqu'au désengagement israélien de
cette région.
Ouverte en mai 1994, la plage de Gaza, autrefois interdite, est un des
rares loisirs des habitants.
La première référence à la ville de Gaza remonte au règne de Thoutmôsis III
(2). La ville est également citée dans les lettres d'Amarna
(3). Son intérêt principal réside dans sa position stratégique
sur la route côtière reliant l'Égypte et la Syrie. C'est alors un important
centre commercial et un poste avancé égyptien.
Dans les années -1190, les Philistins (4), un des
peuples de la mer originaires de Crète s'installent sur la côte sud
cananéenne (5) (de Gaza à Jaffa), après avoir attaqué
l'Égypte. Les Philistins laisseront leur nom bien plus tard à l'ensemble du
territoire, que les Romains appelleront « Palestine ».
La ville philistine était une ville murée d'environ 80 ha, construite sur
une colline environ 45 m au-dessus du niveau de la mer, à environ 2,4 km de la mer Méditerranée.
Gaza est aussi mentionnée dans la Bible, comme l'une des villes principales
des Philistins en guerre contre Israël : c'est notamment là que Samson
(6) est pris et qu'il meurt en faisant s'écrouler un
temple philistin.
En -525, la cité est conquise par Cambyse II (7), grand
roi achéménide de l'empire Perse, pour servir de tête de pont à toutes ses
campagnes vers l'Égypte.
En -145, Gaza est conquise par Jonathan Maccabée (8),
frère de Juda Maccabée (9) et fondateur de la dynastie
judéenne des Hasmonéens (10).
Vers 630, les Arabes assiègent la ville et prennent Gaza.
Considérée comme la ville où serait mort l'arrière grand-père de Mahomet, elle
devient un important centre islamique.
Gaza est conquise par les Croisés au XIIe siècle puis en août 1187, suite à la bataille de
Hattin (11), la cité passe sous l'emprise de Saladin
(12) (Salâh Ad-Dîn). Sa dynastie des Ayyoubides
(13) est renversée par les Mamelouks
(14) en 1254.
Les Ottomans mettent fin au règne des Mamelouks au cours du XVIe siècle. La ville de Gaza et toute la région sont
administrées par la Province ottomane d'Égypte.
Durant la Première Guerre mondiale, les forces du Royaume-Uni, menées par
le Général Sir Edmund Allenby (15), capturent Gaza des mains de
l'Empire ottoman, le 7 novembre 1917, à l'issue de la bataille de
Gaza. Elle restera sous le mandat britannique
(16) jusqu'au retrait militaire de 1947.
De 1948 à 1967, la bande de Gaza est occupée par l'Égypte. Les Israéliens
l'occupent en 1956 pour quelques mois et puis à nouveau suite à la guerre des
Six Jours.
Entre 1976 et 1981, un nouveau mouvement, le Hamas, crée à Gaza des
institutions comme al-Mujamma al-islami, al-Jam'iyya al-islamiyya
et l'université islamique de Gaza.
En 1987, c'est à Gaza que débute la première Intifada
(17), la « révolte des pierres », avant de s'étendre
à l'ensemble des territoires occupés jusqu'en 1993 avec l'ouverture de
négociations israélo-palestiniennes aboutissant aux accords d'Oslo.
Le 4 mai 1994, l'OLP obtient la gestion de Gaza et Jéricho. Le
président Yasser Arafat et l'Autorité palestinienne s'installent à Gaza. Le
front de mer s'hérisse de tours et d'hôtels luxueux, alors que les camps de
réfugiés, installés sur la côte au nord de la ville, restent insalubres.
Dates repères:
26 septembre 2001, à Gaza, rencontre historique
entre Yasser Arafat et Shimon Peres après trois reports successifs.
17 octobre 2001 : suite à un ultimatum lancé par le
gouvernement israélien à l'Autorité palestinienne, celle-ci déclare hors-la-loi
l'aile militaire du FPLP et fait procéder à 12 arrestations à Gaza.
7 décembre 2001 : dans la nuit, le quartier général
de la police palestinienne est bombardé par des hélicoptères de combat
israéliens. Puis après l'attentat-suicide contre un autobus israélien ayant fait
11 morts et 30 blessés, l'armée israélienne intensifie, du 12 au 15,
ses bombardements contre les infrastructures palestiniennes de Gaza et de
Cisjordanie, causant la mort de 13 Palestiniens.
8 mars 2002 : lors des batailles, 46
Palestiniens et 6 Israéliens trouvent la mort. Ariel Sharon se dit prêt à
« négocier un cessez-le-feu sous le feu », renonçant à son exigence
d'une semaine de calme avant de reprendre les pourparlers. Les 11 et 12 mars,
suite aux attentats du 9 mars, l'armée israélienne riposte par la destruction
des bureaux de Yasser Arafat à Gaza : 39 Palestiniens sont tués.
8 juin 2003 : suite à une attaque du Hamas
à Jérusalem (23 Israéliens tués et 130 blessés), l'armée israélienne effectue
immédiatement un raid de représailles sur Gaza : 7 Palestiniens sont tués
dont un responsable du Hamas. Le 10, nouveau raid de représailles de l'armée
israélienne à Gaza : Abdel Aziz al-Rantissi, numéro 2 du Hamas, est légèrement
blessé et 3 Palestiniens sont tués.
21 août 2003 : Israël riposte à l'attentat
du 19 août par un raid d'hélicoptère à Gaza, tuant un des fondateurs du Hamas,
Ismaïl Abou Chamah, et par le rétablissement du barrage routier coupant en deux
la bande de Gaza.
6 septembre 2003 : l'armée israélienne bombarde
un bâtiment de Gaza dans lequel se trouvait le cheikh Ahmed Yassine, chef
spirituel du Hamas, qui est légèrement blessé.
28 janvier 2004 : lors d'une opération de l'armée
israélienne, 13 Palestiniens sont tués dans des affrontements violents.
22 mars 2004 : le cheikh Ahmed Yassine,
aveugle tétraplégique, est mort assassiné lors d'une attaque ciblée israélienne
par des missiles d'hélicoptères APACHE, devancés par des F16 pour la couverture
sonore.
17 août 2005 : Ariel Sharon décide du retrait
unilatéral de la bande de Gaza par l'État d'Israël
juin 2007 : le Hamas administre Gaza, après
plusieurs mois de combats intermittents avec le Fatah. Chacun des deux camps
avait auparavant fait des manœuvres pour éliminer l'autre ; le Hamas en
sort vainqueur.
août 2007 : black-out total sur Gaza. L’Union
européenne bloque pendant quelques jours les fonds destinés à payer les
livraisons de fioul. Alix de Mauny, porte-parole de la Commission européenne à
Jérusalem, déclare : « L’Union européenne n´a pas réglé le paiement
[de la livraison de fioul]. Nous réexaminons tous les aspects du
dossier ».
septembre 2007 : Israël décrète la bande de Gaza
comme une « entité hostile ».
16 juin 2008 : une trêve entre le Hamas et
Israël entre en vigueur, « L’accord, négocié par l’entremise de l’Egypte,
prévoit l'arrêt des tirs palestiniens vers Israël et la fin des attaques
israéliennes sur la bande de Gaza. Israël s’est également engagé à alléger
progressivement son blocus sur la bande de Gaza, en vigueur depuis bientôt un
an. »
26 juin 2008 : les Brigades des martyrs
d'Al-Aqsa tirent une roquette artisanale contre le sud d'Israël.
juillet 2008 à octobre 2008 : les
statistiques officielles du ministère des affaires étrangères israélien montrent
que durant ces mois de trêve, de juillet à fin octobre 2008, les Palestiniens
ont diminué mais n'ont jamais interrompu les tirs. Malgré la signature du
cessez-le-feu de six mois du 19 juin 2008, on dénombre à la fin du
mois d'octobre 2008 que plus de 37 roquettes et obus ont été tirés sur
Israël.
4 novembre 2008 : la "trêve" dégénère
gravement le 4 novembre 2008 : « La trêve de 4 mois entre Israël et
des militants palestiniens à Gaza est fragilisée aujourd'hui après que les
troupes israéliennes ont tué six hommes armés du Hamas lors d'un raid sur le
territoire. ». L'armée israélienne fait une incursion le
4 novembre 2008 en territoire palestinien dans le but de détruire un
tunnel qui passait sous la frontière Israélienne. Les tirs de mortiers et de
roquettes de Gaza vers Israel deviennent quotidiens.
19 décembre 2008 : Les tirs de roquettes
s'intensifient.
26 décembre 2008 : en particulier, le 26
décembre 2008, plus de 80 roquettes sont tirées sur le sud d'Israël.
27 décembre 2008 : à partir du 27 décembre
2008, Israël bombarde massivement les grands axes de la ville tuant plus de 1300
Palestiniens dont les deux tiers sont des femmes et des enfants.
18 janvier 2009 : Le premier ministre
israélien annonce un cessez-le-feu.
20 janvier 2009 : Israël complète le
retrait de la bande de Gaza.
31 mai 2010 : Des commandos de la marine
israélienne arraisonnent en eaux internationales un convoi maritime d'aide
humanitaire acheminant plusieurs centaines de militants pro-palestiniens et des
tonnes d'aide en direction de la Bande de Gaza. Des affrontements ont eu lieu
sur le pont du navire Mavi Marmara (Marmara Bleu en turc) faisant 9 morts
parmi les militants pro-palestiniens dont 8 citoyens turc et un citoyen
turco-américain âgé de 19 ans (le plus jeune militant de cette Flottille de la
Liberté, nom donné à ce convoi maritime) et une vingtaine de blessés ainsi que
des blessés du côté israélien.
5 juin 2010 : Des commandos de la marine
israélienne arraisonnent en eaux internationales, à 21 milles nautiques au
nord-ouest d'Ashdod, le cargo d'aide irlandais « MV Rachel
Corrie » (Rachel Corrie est le nom d'une militante américaine
propalestinienne tuée par un bulldozer israélien en 2003 à Gaza). Il n'y a pas
eu de résistance de la part des 8 membres d'équipage ou des 11 passagers, parmi
lesquels figurent le prix Nobel de la paix 1976, la Nord-irlandaise Mairead
Maguire (66 ans), ainsi que député malais Mohd Nizar Zakaria.
23 juillet 2010 : Le Conseil des Nations
unies pour les droits de l'homme a désigné sa commission d'enquête sur
l'abordage sanglant d'une flottille d'aide à Gaza par la marine israélienne qui
avait coûté la vie le 31 mai à neuf militants turcs pro-palestiniens.
L'équipe comprendra trois experts
internationaux: Desmond de Silva (Grande-Bretagne), Karl Hudson-Phillips
(Trinité et Tobago) et Mary Shanti Dairiam (Malaisie), indique le siège européen
de l'Onu à Genève dans un communiqué.
Notes
(1) Les Accords d'Oslo sont le résultat d'un ensemble de discussions
menées en secret, en parallèle de celles publiques consécutives à la Conférence
de Madrid de 1991, entre des négociateurs israéliens et palestiniens à Oslo en
Norvège, pour poser les premières pierres à une résolution du conflit
israélo-palestinien.
La Déclaration de principes, signée à Washington le
13 septembre 1993 en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre
israélien, de Yasser Arafat, Président du comité exécutif de l'OLP et de Bill
Clinton, Président des États-Unis, instaure un mode de négociations pour régler
le problème et pose une base pour une autonomie palestinienne temporaire de 5
ans pour progresser vers la paix. La vive poignée de main entre Yasser Arafat et
Yitzhak Rabin derrière la Maison Blanche et devant le Président Bill Clinton
suite à la signature des accords de Washington fait renaître l'espoir de
l'établissement d'une paix durable entre les deux entités
proche-orientales.
Le processus d'Oslo est complété le 4 mai 1994, de l'Accord de
Jéricho-Gaza qui investit la nouvelle Autorité Nationale
Palestinienne de pouvoirs limités. Enfin, l'accord intérimaire sur la
Cisjordanie et la Bande de Gaza ou "Accord de Taba", qui est signé à Washington
le 28 septembre 1995, prévoit les premières élections du Conseil
Législatif Palestinien et implique un découpage négocié des territoires
palestiniens en zones où les contrôles israélien et palestinien s'appliquent de
façon différente, dans l'attente de l'aboutissement des négociations toujours en
cours.
Cette tentative de processus de paix israélo-palestinien, largement
soutenue par la communauté internationale, sera mise en difficulté entre 1996 et
1999 suite au durcissement des positions de part et d'autre lorsque seront
abordés les thèmes cruciaux du statut de Jérusalem, du problème des réfugiés
palestiniens, de la lutte contre le terrorisme. Les positions les plus extrêmes
s'expriment dans les années qui suivent, lors de l'assassinat de Yitzhak Rabin
en 1995 par un étudiant israélien d'extrême-droite, et dans la multiplication
des attentats menés par les mouvements palestiniens Hamas et Jihad islamique. Le
processus d'Oslo ne pourra plus être relancé après 2000, au déclenchement de la
seconde Intifada.
(2) Thoutmôsis III ou Djehoutymès
III était le cinquième
pharaon de la XVIIIe dynastie. Manéthon l’appelle Misphragmuthosis.
Les avis sont partagés sur les dates de son règne; il ne régna seul qu'à
partir de -1458 / -1457.
(3) Les lettres d'Amarna sont des tablettes d'ordre diplomatique,
retrouvées sur le site de Tell el-Amarna, nom moderne de la capitale du Nouvel
Empire d'Égypte antique sous le règne d'Amenhotep IV, plus connu sous le nom
d'Akhénaton, qui régna de -1369 à -1353. Ces tablettes, rédigées pour la plupart
en akkadien cunéiforme, sont faites d'argile. On en dénombre actuellement
382.
(4) Les Philistins sont un peuple de l'Antiquité connus par
différentes sources textuelles (assyriennes, hébraïques, égyptiennes) et
archéologiques.
Les Philistins apparaissent dans des sources égyptiennes au XIIe siècle av. J.-C. et sont présentés comme des ennemis
de l'Égypte venus du nord, mélangés à d'autres populations hostiles connues
collectivement sous le nom de peuples de la mer.
Après leurs affrontements avec les Égyptiens, les Philistins se sont fixés
sur la bande côtière du sud-ouest de la terre de Canaan, c'est-à-dire dans une
région longeant la Méditerranée depuis l'actuelle bande de Gaza jusqu'à
Tel-Aviv.
Leurs cités ont dominé la région jusqu'à la conquête assyrienne de
Teglath-Phalasar III en -732. Ils sont par la suite soumis aux empires
régionaux, et semblent progressivement s'y assimiler. Les dernières mentions des
Philistins datent du IIe siècle av. J.-C., dans le premier des Livres des
Macchabées.
La langue des Philistins reste inconnue, dans la mesure où on ne leur
connaît aucune production textuelle. Il est possible que ce soit à l'origine une
langue Indo-Européenne, mais les preuves en sont ténues.
(5) Canaan est un terme utilisé dans le récit biblique
pour décrire la partie du Proche-Orient située entre la Méditerranée et le
Jourdain (cette région correspond plus ou moins aujourd'hui aux territoires de
la Palestine historique, de l'ouest de la Jordanie, du sud de la Syrie et du
Liban), avant sa conquête par Josué et les Tribus d'Israël sorties
d'Égypte.
(6) Samson ou Chimchon est l'un des Juges d'Israël.
Le Livre des Juges (13.1 - 16.31) fait le récit de sa vie. Samson est un héros
israélite d'une force herculéenne. Il est dit que sa force lui venait de sa
longue chevelure.
(7) Cambyse II, grand roi
achéménide de l'empire Perse de -529 à sa mort en -522, est surtout connu pour
avoir conquis l'Égypte.
Cyrus avait désigné Cambyse comme son héritier bien avant sa mort, au
détriment de son fils aîné Bardiya, ce qui entraîna par la suite une certaine
rivalité entre les deux frères. Les premières années du règne de Cambyse après
son accession au trône en -529 sont mal connues ; on sait seulement qu'il
acheva la conquête des pays d'outre-Euphrate en s'emparant de la Phénicie et de
Chypre. Ces deux forces maritimes permirent à l'armée perse de se munir d'une
flotte très puissante.
(8) Jonathan est le dirigeant de la dynastie hasmonéenne à
la suite de Judas Maccabée de 161 à 143 av. J.-C.. Il est le fils de Mattathias
et le frère de Judas Maccabée, figures de la rébellion des hasmonéens contre
Antiochos IV Épiphane de l'empire Séleucide.
(9) Judas Maccabée est un dirigeant juif du IIe siècle av. J.-C. qui était à la tête des forces
juives pendant la révolte des Maccabées contre la domination syrienne
hellénistique des séleucides. Il est le troisième fils du prêtre juif Mattathias
auquel il succède en -166 comme chef de la révolte. Il meurt en -160. Judas est
considéré comme l’un des grands héros de l’histoire juive.
(10) Les Hasmonéens sont une dynastie qui règne sur la Judée de 140
à 36 av. J.-C. Elle est fondée par Simon fils de Mattathias.
(11) La bataille de Hattin ou bataille de Tibériade eut lieu
le 4 juillet 1187 aux Cornes (ou Fourches) de Hattin
(Kouroun-Hattin), à proximité du lac de Tibériade, en Galilée. Elle
opposa les armées du royaume de Jérusalem, dirigées par Guy de Lusignan, et de
Saladin.
(12) Al-Malik an-Nâsir Salâh ad-Dîn Yûsuf, ou
Saladin (Tikrit, 1138 ; Damas, 4 mars 1193) est le
premier dirigeant de la dynastie ayyoubide, qui a régné en Égypte de 1169 à 1250
et en Syrie de 1174 à 1260. Lui-même dirige l’Égypte de 1169 à 1193, Damas de
1174 à 1193 et Alep de 1183 à 1193. Son nom, an-Nâsir, signifie « celui qui
reçoit la victoire de Dieu » et Saladin signifie la « rectitude de la
Foi ». Il est connu pour avoir été le principal adversaire des Francs
installés durant le dernier tiers du XIIe siècle et l’artisan de la reconquête de Jérusalem
par les musulmans en 1187.
(13) La dynastie musulmane des Ayyoubides ou Ayyubides est
une famille d’origine kurde et descendante d’Ayyoub. A l’origine ce sont des
officiers des émirs Zengi puis Nur ad-Din. Ensuite, Saladin prend le pouvoir en
Égypte en 1170, puis unifie la Syrie contre les Francs, avant de conquérir la
plus grande partie des états latins d’Orient. Après lui, les sultans Al-Adel et
Al-Kamil règnent en Egypte jusqu’en 1250, tandis que d’autres princes ayyoubides
se succèdent en Syrie jusqu’en 1260 et au Yémen jusqu’en 1229.
(14) Les mamelouks sont les membres d'une milice formée d'esclaves,
affranchis et recevant une solde à l'issue de leur formation, au service des
califes musulmans et de l'Empire ottoman, qui, à de nombreuses reprises, a
occupé le pouvoir par elle-même.
En Égypte, ils sont issus de la garde servile du sultan ayyoubide qu'ils
renversèrent en 1250 à l'occasion de la septième croisade. L'histoire de cette
dynastie non héréditaire se divise en deux lignées, les Bahrites (1250-1382) et
les Burjites (1382-1517). Ils régnèrent sur l'Égypte, la Syrie et le Hedjaz,
vainquirent les Mongols à Aïn Jalut (1260), devinrent les protecteurs des
Abbassides rescapés, dont ils recueillirent un descendant à qui ils donnèrent le
titre de calife. Ils conquirent les dernières possessions des Francs au Levant.
Les Ottomans mirent fin à cette dynastie en 1517.
(15) Sir Edmund Henry Hynman Allenby (23 avril 1861 – 14 mai 1936),
1er vicomte Allenby, fut un général britannique.
Bien que fâché avec Douglas Haig, alors commandant en chef de l'armée
britannique dès 1915, il connut le succès dans les campagnes du Proche-Orient,
où il fut transféré de force, comme commandant. Il mena le corps expéditionnaire
égyptien pendant la Première Guerre mondiale contre les Ottomans et conquit la
Palestine et la Syrie en 1917 et 1918. Après l'échec britannique de Gaza, en
avril 1917, seul Allenby, à la tête de troupes nombreuses et ardent attaquant,
est capable de tenter une percée contre les Ottomans. Il reprend Gaza le 7
décembre 1917, puis Jérusalem le 9 décembre 1917. Surnommé « the
Bull » (le Taureau), il poursuit les Ottomans dans leur retraite, pour
prendre Damas le 2 octobre 1918. Avec Lawrence d'Arabie et ses volontaires
arabes, Allenby a accéléré la capitulation ottomane, signée le 30 octobre 1918.
Il termina sa carrière avec le rang de général et obtint le titre de Haut
commissaire britannique en Egypte.
(16) Les noms de Palestine mandataire, ou Palestine sous mandat
britannique, désignent le statut politique établi par la Société des Nations
en Palestine de 1920 à 1948.
L'administration de la Palestine est confiée au Royaume-Uni, avec
l'objectif, conformément à la déclaration Balfour, d'y établir « un foyer
national pour le peuple juif, [...] étant clairement entendu que rien ne sera
fait qui puisse porter atteinte [...] aux droits civils et religieux des
collectivités non juives existant en Palestine [...]. »
(17) La première Intifada, appelée guerre des pierres, est un
soulèvement général et spontané, qui a débuté le 9 décembre 1987, de la
population palestinienne contre l'occupation israélienne. Elle a atteint son
paroxysme en février lorsqu'un photographe israélien publie des images qui font
le tour du monde montrant des soldats israéliens « molestant
violemment » des Palestiniens suscitant ainsi l'indignation de l'opinion
publique; elle a pris fin en 1993 lors de la signature des accords dits
d'Oslo.