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Alger(3)
Les troupes de Charles Quint, lèvent l’encre le 2 novembre 1541
vendredi 30 juillet 2010, par
Après la bataille de Tunis (1) en
1535 et dans le but de sécuriser ses positions méditerranéennes, Charles Quint
(2) décide, lors de la diète de Ratisbonne en 1541, de
s'emparer d'Alger qui est devenue une véritable base "corsaire", (au sens du
corso méditerranéen) sous la houlette des frères Arudj
(3) puis Khayr ad-Din Barberousse
(4).
En octobre 1541, l'empereur réunit une flotte de plus de
de 65 vaisseaux de guerre, 451 navires de transport commandée par son l'amiral
Andrea Doria, quoique ce dernier désapprouve une expédition à pareille époque de
l'année. Alger était alors sous l'autorité d'un pacha
(5) intérimaire, nommé Hassan Agha, d'origine sarde et
fils adoptif de Khayr ad-Din Barberousse, celui-ci étant devenu grand amiral de
la flotte ottomane depuis 1538. Hassan Agha, renforce les fortifications, les
arsenaux et fait raser les arbres autour des remparts. Après avoir débarqués sur
la plage du Hamma, le 23 octobre, l'empereur installe son camp sur les hauteurs
sur la colline du Coudiat saboune, au lieu-dit du marabout de Sidi Yacoub
(futur Bordj Moulay el Hassen et Fort l'Empereur). La défense de
la ville est assurée par mille 1500 janissaires (6) et
6000 morisques (7) réfugiés récemment amenés d'Espagne,
alors que l'expédition impériale est composée d'une troupe de 12300 matelots et
23000 combattants : 6000 espagnols et siciliens, 5000 italiens, 6000
allemands, 3000 volontaires de toutes nationalités, 150 chevaliers de Malte
(8), 200 gardes de la Maison de l'Empereur, 150 officiers
nobles dont le célèbre Hernán Cortés et 2000 cavaliers.
La journée du 24 octobre est marquée par des combats
intenses sans qu'un quelconque avantage se dégage ; le 25 octobre, en fin
d'après-midi, un orage d'une violence inouïe éclate. La tempête va se déchainer
toute la soirée et même la nuit entière. Au petit matin, la pluie ne cessant de
tomber, rend inutilisable la poudre pour les canons et les arquebuses
(9) ; plus de 140 navires sont fracassés sur la côte alors
que des dizaines d'autres ont coulé à pic avec hommes et biens. Les troupes
impériales sont alors décimées par les troupes d'Hassan Agha et les irréguliers
venus des campagnes environnantes. L'armée impériale bat ensuite en retraite
vers le Cap Matifou (10) dès le 29 octobre, sur les
conseils d'Andrea Doria (13).
La retraite est désastreuse pour les forces impériales car
la route est coupée par une crue de l'oued El-Harrach
(11) tandis que les troupes algéroises et irrégulières les
harcèlent, leur occasionnant de grandes pertes - plus de 3000 morts. Les
survivants arrivent le 1er novembre à Tamentfoust
(12), où Andrea Doria (13) s'était mis à
l'abri avec la flotte rescapée. Les troupes de Charles Quint, lèvent l'encre le
2 novembre, et se réfugient à Béjaïa (14) (Bougie), alors
toujours aux mains des espagnols, qu'ils quitteront le 27 novembre pour
l'Espagne. La défaite de l'Empereur sera accueillie avec une joie immense par la
France et son roi, Francois Ier, alors ennemi déclaré du
Habsbourg.
Après cette débâcle célèbre, qui est connue sous le nom de
« désastre d'Alger », la ville va devenir la plus puissante des villes
neuves de la Méditerranée. La Régence d'Alger, solidement établie, va durer
trois siècles, jusqu'en 1830.
La marine royale, sous le commandement de Abraham Du
Quesne, bombarde Alger en 1683.
En 1830, motivé par les ressources agricoles de la
"Mitidja" », Charles X (15) envoie un corps
expéditionnaire français commandé par le général de Bourmont, ministre de la
guerre prendre possession de la ville qui tombe le 5 juillet 1830,
trois semaines après avoir débarqué à Sidi-Fredj
(16) (Tipaza) situé à 30 km à l'ouest. Simple raid à
l'origine, l'occupation française va se prolonger pendant plus de 130 ans, et
marquer profondément la cité qui comptait à peine 30 000 habitants à cette
époque.
La ville, bâtie en amphithéâtre sur un rocher dont
l'inclinaison est tournée vers l'Est, s'étendait alors, dans la partie comprise
entre les actuels rue Benganif, boulevard Hahkad, la Casbah (la
citadelle) et le port, soit 3 200 mètres de remparts avec cinq portes (Bab
El-Oued, Bab Azzoun, Bab Dzira, Bab El Bhar et Bab Jedid) qui enfermaient
environs 12 200 maisons de grandeurs diverses contenant toutes une cour
d'une plus ou moins grande étendue. Les faubourgs constituaient la campagne avec
de belles villas enfouies dans un cadre de verdure et de vastes jardins qui
faisaient l'admiration des Européens. La ville haute, le Djebel, constituait la
vraie ville avec ses mosquées, ses zaouïas (17) et ses
rues étroites.
Au lendemain de la colonisation, la ville est maintenue
comme capitale de la nouvelle colonie d'Algérie, où une commission de
gouvernement et un conseil municipal institués par Bourmont remplacent
l’administration turque. Puis dès 1848, elle devient le siège de la préfecture
du département du même nom, permettant ainsi développement rapide, grâce à
l'arrivée d'émigrants européens au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle,
principalement d'origine française, tandis la population locale se concentre
plutôt dans une Casbah en voie de taudification.
Afin d'investir la ville, deux ressources s'offrent aux
colons : soit celle d'occuper les habitations mauresques, en s'adaptant à
leur architecture ; soit celle d'en démolir quelques-unes pour construire
des voies carrossables et des places pouvant servir aux rassemblements de
troupes et aux marchés.
La topographie de la ville, accidentée dans sa partie
ouest et n'offrait qu'une zone basse légèrement plane dans sa partie est, qui en
bordure de mer pouvait, grâce au voisinage du port, avoir un plus grand intérêt
économique. Ainsi, c'est dans cette dernière zone qu'il y eu le plus de
transformations.
On commença par quelques démolitions entre Bab-Azoun et la Marine, ainsi que dans la rue des Souks pour permettre aux chariots de circuler librement. On continue le tracé des rues Bab-Azoun, Bab el Oued et de la Marine qui ont été auparavant simplement élargies. Pour les deux premières, on construit des rues à arcades et on fait adopter l'établissement de galeries, de façon à lutter contre les rayons du soleil. Aussi l'ouverture de deux autres rues est décidée : celles de Chartres et des Consuls afin d'établir une communication entre les portes Nord et Sud au cas où les rues Bab-Azoun et Bab el Oued aient été rendues inutilisables.
On commença par quelques démolitions entre Bab-Azoun et la Marine, ainsi que dans la rue des Souks pour permettre aux chariots de circuler librement. On continue le tracé des rues Bab-Azoun, Bab el Oued et de la Marine qui ont été auparavant simplement élargies. Pour les deux premières, on construit des rues à arcades et on fait adopter l'établissement de galeries, de façon à lutter contre les rayons du soleil. Aussi l'ouverture de deux autres rues est décidée : celles de Chartres et des Consuls afin d'établir une communication entre les portes Nord et Sud au cas où les rues Bab-Azoun et Bab el Oued aient été rendues inutilisables.
À partir de 1840, la ville sortant des limites des
fortifications ottomanes et des logiques de défense, le Génie élabore en 1841 un
projet d’ensemble de fortifications modernes. L’architecte Pierre Auguste
Guiauchain rédige en 1845 un schéma général de voirie et d’alignements
concernant les terrains à édifier à l’intérieur de la nouvelle enceinte. Il
installe les nouveaux bâtiments publics : Hôtel de Ville, palais du
Gouverneur, théâtre, palais de justice, hôtel des postes et du trésor... dans
les meilleurs emplacements dominant la mer et prévoit une série de percées
transversales destinées à faciliter la liaison entre les nouveaux quartiers du
nord et du sud de la ville.
Ce plan qui sera publié en 1848 par Delaroche
(18), esquisse les rampes et les escaliers destinés à relier
les quais à la ville, quelque 15 mètres plus haut, de même que les
liaisons avec la place du Gouvernement au sud. Par étapes successives cette idée
aboutira, en 1860, au projet de Frédéric Chassériau, architecte de la ville, qui
dessine l’ensemble de la structure soutenant le boulevard et les rampes entre
les quais et la ville. Il prend le nom de boulevard de l’Impératrice en honneur
de Eugénie de Montijo, l’épouse de Napoléon III (19) qui
l’inaugure en 1865 (avant son achèvement) et accueille, au fil du temps,
d’importants édifices publics : la Préfecture, le Palais des Assemblées, le
Casino, l’Hôtel de ville, etc...
Les Français s'installent principalement dans les
faubourgs, dans des maisons qui se trouvent le long des remparts, comme le
quartier populaire de Bab El-Oued (20) au nord, tandis que
l'on poursuit également l'européanisation de la ville musulmane ; aménager
les constructions mauresques semble être le meilleur programme d'utilisation de
la cité. Ainsi, dès 1839, la partie basse de la ville tend à disparaître,
démolitions et expropriations contribuent à donner un aspect nouveau à ce
quartier. L'immigration d'Européens est importante. Tous les nouveaux venus
commencent d'abord par occuper les maisons mauresques qui sont transformées pour
répondre à des exigences nouvelles. Celles-ci deviennent bientôt des bâtisses
insalubres et mal aérées. Lors de son voyage, Napoléon III fait une enquête
personnelle qui a pour résultat d'arrêter les démolitions de la vieille ville.
Le rapport dit que la haute ville doit rester telle quelle. On commence à
s'apercevoir qu'il est difficile de greffer une ville européenne sur une ville
musulmane. Le temps seul se charge alors de modifier l'aspect de la
cité.
Ainsi, les quartiers d’Alger ressemblent peu à peu à des
quartiers parisiens, dignes des travaux haussmanniens, avec les lieux
nécessaires à la vie publique (jardin, église, mairie, école). Les anciennes
somptueuses villas ottomanes réquisitionnées, sont utilisées comme maisons
secondaires par les grandes familles françaises.
La colonisation fait d'Alger une ville à majorité
européenne, ceci bien que la population musulmane indigène commence à
s'accroître de façon exponentielle à partir de la Première Guerre mondiale, du
fait tant de l'accroissement naturel que de l'exode rural.
À partir de 1903, l’administration française demande le
respect de la culture indigène, c’est ainsi que le style néo-mauresque est né.
(Exemple : grande poste). L’embellissement de la ville est accentué pendant
les années 1930 (centenaire de la conquête de l’Algérie). C’est un moyen pour
justifier la colonisation et de montrer sa réussite. Pour cela, on construit des
musées (musée des beaux arts), des jardins (jardin d’essais), des lieux
artistiques (villa abd eltif).
Les transports modernes sont également installés. Ainsi,
en 1892 le chemin de fer fait son apparition par la création de la Compagnie
des Chemins de Fer sur Routes de l'Algérie (CFRA), dont une partie du réseau
est centré sur Alger. Il se compose d'une ligne côtière traversant la ville par
les boulevards le long du port. La même année, la Compagnie des Tramways
Algériens (TA) est créée afin de constituer un réseau purement urbain dans
Alger. Une longue ligne est construite, parallèle à celle des CFRA, mais à
l'intérieur de la ville. En complément de la ligne de tramways des TA, une
nouvelle ligne de trolleybus est mise en service.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique du Nord
française, dont Alger, reste sous les ordres de la métropole, donc à compter de
juin 1940 du gouvernement de Vichy. Le 8 novembre 1942 seulement, Alger voit
débarquer les forces alliées, dans le cadre de l'Opération Torch
(21). À Alger, le succès du débarquement est lié à une
opération de résistance de grande ampleur. 400 combattants, dont de nombreux
membres de la communauté juive d'Alger, occupent les principaux points
stratégiques de la ville la nuit précédant le débarquement, emmenés par Emmanuel
d'Astier de La Vigerie (22) et José Aboulker
(23). Ce putsch permit d'éviter toute résistance du
19e corps d'armée vichyste, stationné dans la ville sous le
commandement du général Juin.
Alger devient le siège du commandement Allié, chargé de
préparer le débarquement en Italie sous la direction du général Eisenhower,
futur président des États-Unis.
Elle devient surtout la capitale provisoire de la France,
lorsque, après un maintien provisoire du régime de Vichy sous l'amiral Darlan
(24) et le général Giraud (25), elle
accueille le général de Gaulle qui y constitue, avec Giraud, le Comité français
de la Libération nationale (CFLN), puis convoque l'Assemblée consultative
provisoire. Le 3 juin 1944, le CFLN devient le Gouvernement provisoire de la
République française (GPRF), qui siège à Alger jusqu'après la libération de
Paris.
Alger joue aussi un rôle décisif durant la guerre
d'Algérie (1954-1962), notamment pendant la bataille d'Alger
(26), durant laquelle la 10e division parachutiste
de l'armée française, à partir du 7 janvier 1957, mena la chasse aux
indépendantistes algériens, sur ordre du garde des Sceaux François Mitterrand,
qui lui donne tous pouvoirs pour « éliminer les insurgés ». La ville
comptait alors 884 000 habitants.
Alger reste marquée par cet épisode caractérisé par une
lutte sans merci entre les indépendantistes oeuvrant pour la libération du pays
et l'Armée française menant des opérations de police et pratiquant la torture.
Des opposants à l'ordre colonial, comme le jeune professeur de mathématiques
Maurice Audin (27) ou le leader nationaliste Larbi Ben
M'hidi (28) sont maintenant honorés depuis par la
municipalité : des artères principales de la ville portent désormais leurs
noms. La bataille d'Alger, remportée par le général Massu, reste cependant une
réussite mitigée car si au plan militaire, en quelques mois, les principaux
dirigeants du FLN sont arrêtés, l'action de ces derniers ainsi que les
aspirations du peuple algérien apparaissent sous un jour nouveau aux yeux de
l'opinion internationale.
Un an plus tard, les manifestations du 13 mai lors de la
crise de mai 1958 (29) y consacrent la chute de la
Quatrième République en France, ainsi que le retour du général de Gaulle aux
affaires. Dans l'espoir d'une résolution rapide de la crise algérienne, on peut
alors voir d'immenses manifestations mêlant dans une liesse commune Européens et
indigènes affirmant leur attachement indéfectible à la France et leur foi en la
politique du général de Gaulle.
Par les décrets no 59-321 du 24.02.1959 et no 60-163 du 24.02.1960, l'organisation de
la commune d'Alger sera réorganisée : le « Grand Alger » est
formée en agglomérant au centre ville douze anciennes communes de la périphérie.
L'ensemble est divisé en dix arrondissements, dont la gestion est assurée par un
administrateur général, par un conseil municipal élu et par des maires et
adjoints d'arrondissement.
Mais en avril 1961, Alger revient de nouveau sur le devant
de la scène lorsque les généraux Salan, Challe, Zeller et Jouhaud échouent dans
leur tentative de soulèvement de l'Armée française contre la politique
algérienne du général de Gaulle.
Lors de l'exode de 1962 (appelée aussi l'exode des pieds
noirs), Alger verra partir sa population d'origine européenne et juive
(350 000 personnes).
Les Algériens célèbrent dans une grande liesse populaire
l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962. Dirigée par les
militaires, Alger devient une capitale du tiers monde ainsi qu'une ville phare
du Mouvement des non-alignés (30) pendant la Guerre
froide
En octobre 1988, soit un an avant la chute du Mur de
Berlin, Alger est le théâtre de manifestations réclamant la fin du système de
parti unique, une véritable démocratie baptisées « le Printemps
d'Alger ». Elles sont réprimées par les autorités (plus de 300 morts), mais
constituent un tournant dans l'histoire politique de l'Algérie moderne : en
1989, une nouvelle constitution est adoptée qui met fin au règne du parti unique
et voit la création de plus de cinquante partis politiques, ainsi
qu'officiellement une libération totale de la presse écrite.
La ville devient alors jusqu'en 1992 le théâtre de
nombreuses manifestations politiques de toutes tendances. En 1991, une formation
politique dominée par des conservateurs religieux, le FIS (31),
engage un bras de fer politique avec les autorités qui se solde par des
élections législatives qu'elle est en passe de remporter en 1992, à la faveur
d'une abstention massive des électeurs algériens désabusés par la tournure des
événements. L'annulation du scrutin par les autorités marque le début d'une
période de violences opposant les algériens aux ultraconservateurs religieux
constitués en groupes terroristes armés, jusqu'en 1999. L'activité économique
sociale et culturelle reprend des couleurs à la faveur du calme
revenu.
De nos jours, en 2007, Alger veut redevenir une grande
capitale africaine et méditerranéenne, envisageant d'avoir un niveau de
développement des infrastructures comparable à celui qu'elle avait en 1962. Elle
entreprend une ouverture vers le monde en organisant de nombreuses
manifestations et colloques internationaux.
Alger attire ainsi depuis quelques années de grandes
multinationales telles que la Societe Generale, ou encore Siemens. De nombreux
grands projets de réalisation d'infrastructures tels que le métro d'Alger, le
tramway ainsi que divers projets de restructuration urbaine, de création de
nouveaux centres urbains satellites, peinent à voir le jour, quoiqu'ils auraient
dû être achevés il y a plus de 15 ans : Alger est en pleine expansion
urbaine, motivée par un besoin d'affirmation au plan régional dans sa lutte pour
concurrencer les autres villes nord-africaines de Tunisie et le
Maroc
Pour l'année 2007, Alger est capitale de la « culture
arabe ».
Alger est le premier pôle économique et commercial
d'Algérie et le seul pôle financier important du pays. Néanmoins Alger peine à
s'imposer au niveau international, ou même encore à l'échelle régionale. Après
40 années de dirigisme et de centralisme acharné, la lenteur des réformes
n'arrive toujours pas à donner à « la Blanche » des airs de grande
Métropole. Sur le plan financier, le manque cruel de grandes banques privées de
de banques d'affaires bâillonne le secteur des PME-PMI et globalement dégrade
l'environnement économique qui est trop dépendant de la rente pétrolière et qui
survit à peine lorsqu'il s'agit de domaines non-pétroliers ou non gaziers. De
plus l'État de la Bourse des Valeurs d'Alger suffit a lui seul pour lever le
voile sur un secteur privé souvent latent voire atonique sur certains
domaines(services, assurances, banques, conseil, tourisme, industrie de
pointe...). En effet cette bourse a enregistré une capitalisation dérisoire
s'élevant a 67 Millions d'euros contre 5 Milliards d'euros pour la bourse de
Tunis et 61 Milliards d'euros pour la bourse de Casablanca, chiffre illustrant
parfaitement le manque de dynamisme algerois par rapport aux deux autres
capitales économiques des pays voisins. En ce qui concerne l'industrie des
loisirs et du tourisme Alger ne fait guère mieux. Aujourd’hui l’Algérie présente
une situation économique extrêmement favorable tant sur le plan interne qu’au
niveau externe, suite notamment à l’augmentation très soutenue des prix du
pétrole, la croissance économique du pays a suivi une progression constante et
stable, passant de 2,1% en 2001 à 5,3% en 2005, avec un pic de 6,8% en 2003, les
projections pluriannuelles associées à la loi de finances 2005 tablent sur un
taux moyen de croissance de 5,3% par an pour la période 2005-2009. Malgré la
présence de surliquidités liée à l’abondance des ressources pétrolières,
l’inflation est maîtrisée grâce au strict contrôle qu’exerce la Banque
d’Algérie, le taux d’inflation à la fin 2005 était de 1,5% contre 3,6% pour
2004. Sur le plan externe, l'Algérie est la deuxième puissance économique du
continent africain avec un PIB de 135 milliards USD, derrière l'Afrique du Sud
avec 255 milliards USD, le montant du PIB par tête d'habitant est estimé en 2007
à 3 968 USD.
Les projets quinquennaux
de la wilaya d’Alger
La plage Colonel Abbès se situe à l’Ouest d’Alger, à
environ 25 km du centre-ville. Le
projet touristique comprendra une marina, des appartements hôteliers, des villas
de luxe et un centre commercial sur une surface de 109 ha. L’autre projet
d’Emaâr, situé sur la baie d’Alger se trouve à 3 km du centre-ville et s’étendra sur
260 ha, pour comprendre des villas de luxe, des appartements, des bureaux, un
centre de conférences, une marina, un hôtel et deux grands centres commerciaux.
La ville de la santé de Staouéli, à environ 20 km du centre d’Alger, comprend un
hôpital privé, une école paramédicale, une école de médecine, un centre de
recherche, des appartements meublés, un hôtel thalasso, des villas, des
appartements, un campus pour étudiants, un centre commercial et des centres de
sport. « Se basant sur la compétence principale d’Emaar en développement,
nos projets à usage multiple ont un rôle socio-économique important pour
l’Algérie. Emaar Proprieties PJSC est l'une des plus grandes sociétés
immobilières du monde et est en pleine expansion pour devenir un fournisseur
global de styles de vie de haut niveau. Motivée par sa vision 2010 pour devenir
l'une des meilleures sociétés de valeur au monde, Emaar s'élance sur une
nouvelle ligne de croissance avec une double stratégie d'expansion géographique
et commerciale.
Alger Médina, le nouveau quartier touristique et
économique de front de mer de la capitale (projet entrepris par la filiale DAHLI
SPA du groupe Arcofina)
Pour combler l'énorme déficit que connaît la ville d'Alger
en matière de transports, celle-ci sera équipée d'un tramway qui reliera le
centre-ville à Dergana (opérationnel en 2011), d'une ligne de métro
Tafourah-Grande Poste-El Harrach (opérationnelle en 2011) et de plusieurs lignes
RER Alger-Agha-Thenia, Alger-Agha-El Affroun, Alger-Agha-Zeralda. S'ajoute à
tout ceci la restructuration de l'Etusa (Entreprise de transport urbain et
suburbain d’Alger), la réalisation de trois nouveaux téléphériques d'ici 2009,
la réhabilitation des quatre existants ainsi que le réaménagement de la voirie.
Il est également question de la rénovation de la gare d'Alger (Agha) pour
accueillir la future ligne LGV Annaba-Alger-Oran.
Par ailleurs, en réponse à l'augmentation toujours
croissante du parc automobile, et parallèlement à l'aménagement de voies et
ronds-points, des échangeurs et des tronçons d'autoroute ont d'ores et déjà été
construits, et d'autres sont en cours de construction afin d'améliorer le trafic
dans la métropole. Une deuxième rocade est en cours de réalisation entre Zeralda
et Boudouaou via Birtouta, et une troisième sera construite entre Nador, près de
Tipaza, et Bordj Menaiel, non loin de Tizi Ouzou, sur une distance de 130 km. Ces deux nouvelles rocades
permettront de décongestionner l'actuelle rocade d'Alger, qui est le carrefour
de toute l'Algérie.
L'un des projets les plus ambitieux est l'aménagement de
la baie d'Alger qui comprendra une rue piétonne de deux kilomètres, l'hôtel
Marriott Alger, des espaces de détente, un centre d'affaires avec centre
commercial, et enfin, la future grande mosquée d'Alger. Face à la baie d'Alger,
la 3e plus grande mosquée du monde après celles des lieux saints de
l'islam, la Mecque et Médine, pouvant accueillir 120 000 fidèles, avec un
minaret s'élevant à 300 mètres, le
plus haut du monde, selon ses promoteurs. Les Algériens doivent découvrir dans
les prochains jours la maquette et le style architectural de ce méga projet,
dont le coût officiel n'a pas été révélé, mais qui pourrait flirter avec les 3
milliards de dollars, selon des architectes locaux. Le président Abdelaziz
Bouteflika a relancé il y a quelques mois ce projet en souffrance depuis près de
vingt ans. Il doit choisir lui-même parmi cinq finalistes, le lauréat d'un
concours d'architecture auquel ont participé 17 bureaux d'études de 11
nationalités. Cette mosquée sera la deuxième plus grande au monde avec une
capacité d'accueil de plus de 40 000 fidèles et dotée d’un minaret haut de
plus de 300 mètres de hauteur. Une
école — à la fois école coranique et école des sciences — y sera rattachée,
bordée d'espaces verts.
Construction de deux stations balnéaires sur le littoral
algérois.
Parc des grands vents qui se situe à l'ouest
d'Alger : grand d’une superficie de 650 ha ; de nombreuses espèces
d'arbres et de plantes y seront plantées.
La nouvelle ville de Sidi Abdellah qui comprendra
un pôle technologique et de recherche, ainsi que 20 000
logements.
Dans le cadre du projet d'un million de logements que
l'État a lancé, Alger bénéficiera de 35 000 logements supplémentaires au
programme de 2001 et 2004, afin de lutter efficacement contre l'actuelle crise
du logement.
Notes
(1) La bataille de Tunis est le nom d'une bataille
ayant lieu en 1535 entre les troupes l'amiral ottoman Khayr ad-Din Barberousse
et les troupes de l'empereur espagnol Charles Quint. Elle se solde par
l'occupation espagnole de Tunis qui durera jusqu'en 1574.
(2) Charles de Habsbourg, archiduc d'Autriche, né le 24
février 1500 au Prinsenhof de Gand en Flandre, et mort le 21 septembre 1558 au
monastère de Yuste dans la province d'Estrémadure en Espagne, fut duc de Brabant
sous le nom de Charles II (1515-1555), roi d'Espagne et de l’Amérique
espagnole, sous le nom de Charles Ier (Carlos I), roi de
Sicile, sous le nom de Charles IV (Carlo IV) (1516-1556) et
empereur du Saint-Empire romain germanique (1519-1556) sous le nom de Charles
V (Karl V), nom sous lequel il est passé à la postérité en vertu du
plus prestigieux de ses titres (Quint signifiant cinquième en ancien
français).
Charles Quint est issu d'une série d'alliances entre de nombreuses familles
régnantes d'Europe, ce qui le met à la tête du plus vaste ensemble territorial
d’Europe par simple héritage.
Dernier empereur germanique à nourrir le rêve carolingien de la monarchie
universelle, Charles Quint voit son ambition d'unité européenne se briser sur la
longue résistance à l'hégémonie Habsbourg opposée, entre autres, par les rois de
France François Ier et Henri II, mais surtout sur la déchirure
religieuse irrémédiable provoquée par la Réforme protestante lancée par Martin
Luther à partir de 1517. Pendant son règne, il doit aussi combattre l'avancée
turque en Europe centrale et en Méditerranée, et écraser plusieurs révoltes en
Espagne, en Allemagne et dans les Flandres.
Désabusé, il abdique ses différentes couronnes (1555-1556), partage ses
possessions entre son frère Ferdinand et son fils aîné Philippe et se retire au
couvent. L'ensemble trop disparate de ses possessions, qui l'oblige durant tout
son règne à d'épuisants voyages, est désormais géré séparément par les Habsbourg
d'Espagne jusqu'en 1700 et par les Habsbourg d'Autriche (Habsbourg-Lorraine
depuis 1765) jusqu'en 1918.
(3) Arudj Reïs (1464, Lesbos - 1518, Rio Salado) (ou
Horuk) dit Baba-Oruç qui par déformation donna Barberousse, est un
corsaire ottoman albanais.
(4) Khizir Khayr ad-Dîn (ou Chair ad Din, diminutif:
Chaireddin, voire Cheireddin) dit Barberousse, Grand Amiral de l'Empire
ottoman, frère cadet d'Arudj Reïs, né en 1466 dans l'île de Lesbos (Mytilène),
mort le 4 juillet 1546. Il fut, tout comme Andrea Doria, un grand marin.
(5) Le mot pacha vient du persan padshah ou padeshah
qui signifie roi. Il définit un office de haut rang dans le système politique de
l'Empire ottoman. Ce titre était typiquement accordé aux gouverneurs de
provinces et aux généraux. Il a aussi une valeur honorifique :
« Pacha » est un équivalent de « Monseigneur »,
« Sir » ou « Voïvode ».
Dans la marine, on appelle familièrement le commandant d'une unité ou d'un
bateau : "le Pacha".
(6) Les janissaires sont, à l'apogée de l'Empire ottoman, l'élite de
l'infanterie. Les janissaires étaient redoutés car ils maniaient aussi bien le
mousquet que le sabre. Le haut commandement militaire et politique de l’Empire
Ottoman est essentiellement basé sur ce corps des janissaires. Le conseil du
sultan ou diwan est principalement composé de janissaires. Le grand vizir,
Premier ministre de l’Empire, est un janissaire. La mosquée de Soliman à
Istanbul fut construite par Mimar Sinan, janissaire d’origine arménienne, qui
s’inspira de la basilique Sainte Sophie de Constantin.
(7) Les Morisques étaient des musulmans d'Espagne convertis de gré
ou de force au catholicisme à la suite des édits de conversion de 1502. Ils
constituaient une minorité importante dans le Royaume de Valence, la vallée de
l'Èbre et l'Andalousie orientale.
(8) L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de
Malte, telle est l'appellation complète de l'ordre (catholique) connus
généralement comme ordre de Saint-Jean de
Jérusalem, mais aussi sous le nom d'ordre de l'Hôpital,
d'ordre Hospitalier ou plus simplement les Hospitaliers et en
latin : Ordo Hospitalis sancti
Johannis Ierosolimitani.
Son origine remonterait au XIe siècle
dans l'installation de marchands amalfitains à Jérusalem puis dans la création
d'hôpitaux en Terre sainte (d'où le nom d'Hospitalier). À l'image des Templiers,
il devient militaire en plus d'être hospitalier pour défendre d'abord les
pèlerins malades dans les hôpitaux de l'ordre puis ensuite combattre les
sarrasins. Après son expulsion de Terre sainte, l'ordre s'installera à Chypre
avant de conquérir l'île de Rhodes. L'Ordre devient alors une puissance maritime
pour continuer à être le rempart des chrétiens contre les sarrasins. Expulsé une
nouvelle fois, l'ordre deviendra Prince de Malte par le plaisir de Charles
Quint. Avec ses chevaliers, l'ordre se transforme en une puissance souveraine
qui prend de plus en plus de place en Méditerranée centrale. Le général
Bonaparte expulsera le grand maître et les chevaliers de l'île de Malte au nom
de la République française. À la suite de cette expulsion, l'ordre se place sous
la protection de Paul Ier de Russie. À la mort de celui-ci, s'en suit
une période noire pour l'ordre jusqu'à son renouveau. C'est sous le nom d'ordre
de Malte que l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem devient l'un des organismes
humanitaires les plus actifs[1] mais plus
tellement religieux et absolument plus militaire.
(9) L’arquebuse est une arme à feu de portée effective limitée
(moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler
les dernières versions.
(10) Bordj El Bahri est une commune de la wilaya d'Alger
située à 20 km à l'est d'Alger. Elle est située sur la rive est de la baie
d'Alger (à 14 km à vol d'oiseau du centre d'Alger).
(11) El-Harrach est le XVIIIe
arrondissement d'Alger, se situant 8.2 km à l'Est du centre-ville de la capitale
algérienne. Son ancien nom est Maison-Carrée. Ses habitants sont les
Harrachis.
(12) Sœur jumelle de l'antique Tipaza et Icosium (Alger), la ville de
Tamentfoust (s'écrit aussi; Tamenfoust, Tamentafoust ou Tamentefoust
aussi anciennement "La Pérouse") est une ville antique dont les origines
remontent à l'ère phénicienne et romaine.
(13) Andrea Doria (Oneglia, 30 novembre 1466 - 25 novembre
1560) est un condottiere et amiral de Gênes. Il est le restaurateur de la
liberté génoise, un des plus grands généraux et des meilleurs marins de son
siècle.
(14) Béjaïa, Vgayet en kabyle (berbère) ( ;
Bougie étant l'ancien nom français de la ville (la bougie tire son nom de
la ville), Vaga des phéniciens (les ronces, en libyco-berbère) puis
Saldae au temps des Romains est une ville d'Algérie. Elle est aussi le
chef-lieu de la wilaya (département) du même nom.
(15) Charles X (château de Versailles,
9 octobre 1757 – Görz, Empire d'Autriche, 6 novembre 1836)
fut roi de France de 1824 à 1830.
Succédant à ses deux frères, Louis XVI et Louis XVIII, il est celui dont
l'avènement à 66 ans et le décès à 79 ans ont eu lieu aux âges les plus avancés.
Il était très attaché aux conceptions et aux valeurs de l'Ancien Régime qu'il
tendait à rétablir tout en les renouvelant.
Sacré en 1825, il est renversé en 1830 par une nouvelle révolution qui
l'oblige à s'exiler et qui permet à son cousin Louis-Philippe d'Orléans (le fils
de celui qui avait voté la mort de Louis XVI) de se proclamer d'abord régent du
royaume, ensuite d'évincer le dauphin Louis XIX (1775-1844), puis de se faire
reconnaître en 1830 roi des Français.
(16) Sidi-Fredj est une presqu'île située à 30 kilomètres
de la capitale algérienne Alger. Elle fait partie de la commune de
Staoueli.
(17) Une zaouïa, également orthographiée zawiya ou
zawiyah, est un édifice religieux musulman. En turc, il est appelé
zaviye.
(18) Paul Delaroche, né Hippolyte De La Roche le
17 juillet 1797 à Paris où il est mort le 4 novembre 1856,
est un peintre français.
(19) Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit
Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 -
9 janvier 1873), est le premier président de la République française,
élu le 10 décembre 1848 avec 74 % des voix au suffrage universel
masculin, ainsi que le troisième empereur des Français (1852-1870) sous le nom
de Napoléon III à partir du 2 décembre 1852. Il est donc à la
fois le premier président de la République française et le dernier monarque
français.
(20) Bab El-Oued (la Porte de la Rivière) est un
quartier populaire d'Alger, capitale de l'Algérie. Le quartier de Bab El-Oued
est délimité au nord-est par le front de mer (boulevard Mira), à l'ouest par la
commune de Bologhine et la colline de Bainem, au sud-ouest par la commune de
Oued Koriche (Frais-Vallon) et à l'est par la Casbah. Situé en contrebas de la
colline de Bouzareah. Célèbre par sa « Place des Trois Horloges » et
par son « marché Triolet », c'est aussi un quartier d'ateliers et de
manufactures. Le quartier comptait 99 152 habitants en 2000 et est le chef lieu
d'un daïra du même nom.
(21) L’opération Torch est le débarquement des Alliés le
8 novembre 1942 dans les territoires français d'Afrique du Nord
(Protectorat du Maroc et Algérie française). Ce débarquement marque le tournant
de la Seconde Guerre mondiale sur le front occidental, conjointement avec les
victoires britannique d'El Alamein et soviétique de Stalingrad. La prise d'Alger
se fait en un jour grâce à la résistance française, alors qu'à Oran et au Maroc,
les généraux de Vichy accueillent les Alliés à coups de canon, tout en livrant
le Protectorat français de Tunisie aux Allemands sans aucune résistance,
déclenchant ainsi la campagne de Tunisie. La reddition des troupes françaises
vichystes au Maroc eut lieu le 11 novembre. Des sous-marins allemands, arrivés
sur les lieux le jour du cessez-le-feu, menèrent ensuite des attaques devant
Casablanca jusqu'au 16 novembre.
(22) Emmanuel d'Astier de la Vigerie, né le
6 janvier 1900 et mort le 12 juin 1969 à Paris, est un
écrivain, journaliste et homme politique français.
Grand résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde le mouvement
de résistance Libération-Sud, puis devient en novembre 1943 et jusqu'en
septembre 1944, Commissaire à l'Intérieur de la France libre.
Il est l'auteur de la chanson la Complainte du partisan écrite à
Londres en 1943.
Après-guerre, il sera l'un des "compagnons de route du PCF, puis un
gaulliste de gauche.
Il est Compagnon de la Libération.
(23) José Aboulker, né le 5 mars 1920 à Alger,
décédé le 17 novembre 2009 à Manosque, est un médecin, homme politique
et résistant français. Il est Compagnon de la Libération.
(24) Jean Louis Xavier François Darlan
(7 août 1881 à Nérac, Lot-et-Garonne - 24 décembre 1942 à
Alger) est un amiral et homme politique français.
Chef de la Marine française au début de la Seconde Guerre mondiale, il est
ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis, en
février 1941, chef du gouvernement de Vichy où il s'implique dans la politique
de collaboration du régime avec l'Allemagne nazie. Remplacé par Pierre Laval en
avril 1942, il reste commandant en chef des forces de Vichy. Présent à Alger
lors du débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, il se rallie
avec réticences et hésitations aux Alliés. Il est assassiné le 24 décembre
1942.
(25) Henri Honoré Giraud, né le 18 janvier 1879
à Paris et mort le 11 mars 1949 à Dijon (Côte-d'Or), est un général et
homme politique français. Il est considéré comme l'une des principales figures
de la Libération, bien que sa personnalité et son rôle politique soient
controversés.
Une partie de la Résistance intérieure française, les
« vichysto-résistants », se réclama de son patronage et de son
inspiration, en particulier l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) des
généraux Frère, Verneau et Revers.
De juin à novembre 1943, il a été, avec le général de Gaulle, co-président
du Comité français de la Libération nationale (CFLN)
(26) La bataille d'Alger a opposé, en 1957 à Alger, département
français d'Algérie, durant la guerre d’Algérie, la 10e Division Parachutiste de
l'armée française aux indépendantistes algériens du Front de libération
nationale (FLN). Suite aux nombreux attentats perpétrés contre la population par
le FLN, le pouvoir civil délègue alors tous pouvoirs au général Massu, qui opère
en dehors de tout cadre légal, pour démanteler l'organisation du FLN et ainsi
mettre fin aux attentats, de janvier à mars 1957.
Sur le terrain, la dite « bataille » est remportée par l'armée
française qui met au jour des caches d'armes du FLN et obtient l'organigramme
complet de l'organisation armée et peut ainsi procéder à l'arrestation de ses
membres clés. Cependant, en ce qui concerne l'opinion publique, il s'agit d'une
défaite du fait de la perception négative de l'usage de la torture par l'armée
française contre des civils afin d'obtenir ces renseignements. L'emploi de tels
moyens par les émissaires de la République française soulève une polémique
durable en France, essentiellement en métropole qui n'est pas encore touchée par
le conflit armée, suite à la révélation de cette pratique par une de ses
victimes, le membre du Parti communiste algérien et activiste
pro-indépendantiste, Henri Alleg, tandis qu'en Algérie elle contribue à
solidariser une partie de la population autour du FLN.
(27) Maurice Audin, né le 14 février 1932 à Béja
(Tunisie) et décédé en 1957, est un assistant de mathématiques français à
l’université d’Alger, membre du Parti communiste algérien (PCA) et militant de
la cause anticolonialiste. Il fut torturé et tué par les services français[1], car il était militant de la cause de
l'indépendance algérienne.
Il est le père de la mathématicienne Michèle Audin.
(28) Mohamed Larbi Ben M'hidi (1923-1957), révolutionnaire
nationaliste algérien et responsable du FLN durant la guerre d'Algérie
(1954-1962). Il est arrêté par l'armée française durant la bataille d'Alger en
février 1957.
(29) La crise de mai 1958 marque l'arrivée du général de Gaulle au
pouvoir dans le contexte insurrectionnel de création d'un premier comité de
salut public à Alger par le général Massu le 13 mai suite à un coup d'État
(putsch d'Alger (1958)) et d'un second comité de salut public, cette fois en
Corse, le 26 mai par le colonel Jean-Robert Thomazo (Opération Résurrection).
Un ultimatum expirant le 29 mai est adressé à Paris. De Gaulle apparaît alors
comme l'« homme providentiel » pouvant résoudre la crise. « Prêt
à assumer les pouvoirs de la République », il forme alors un gouvernement
et fait voter une nouvelle constitution, établissant un régime semi-présidentiel
taillé sur mesure. En octobre, il propose la « paix des braves »,
cessez-le feu unilatéral que les indépendantistes du FLN refusent, et amorce le
processus d'indépendance de l'Algérie.
(30) Le mouvement des non-alignés (ou plus rare mouvement des
pays non-alignés) est une organisation internationale regroupant 118 États
en 2008 (17 États et 9 organisations internationales y ont en plus le statut
d'observateur), qui se définissent comme n'étant alignés ni avec, ni contre
aucune grande puissance mondiale. Le but de l'organisation tel que défini dans
la « Déclaration de la Havane » de 1979 est d'assurer :
« l'indépendance nationale, la souveraineté, l'intégrité territoriale et la
sécurité des pays non alignés dans leur lutte contre l'impérialisme, le
colonialisme, le néocolonialisme, la ségrégation, le racisme, le sionisme, et
toute forme d'agression étrangère, d'occupation, de domination, d'interférence
ou d'hégémonie de la part de grandes puissances ou de blocs politiques » et
de promouvoir la solidarité entre les peuples du tiers monde. L'organisation,
dont le siège est à Lusaka en Zambie, regroupe près des deux tiers des membres
des Nations unies et 55 % de la population mondiale.
Le mouvement des non-alignés comprend des membres importants à l'échelle
mondiale, comme l'Inde, l'Algérie, l'Égypte, l'Indonésie, le Pakistan, Cuba,
l'Afrique du Sud, l'Iran, la Malaisie, ainsi que la ex-Yougoslavie. La
République populaire de Chine a été membre pendant un temps. Le Brésil n'a
jamais été un membre formel du mouvement, mais il partage plusieurs de ses vues
et envoie régulièrement des observateurs à ses sommets.
(31) Le Front islamique du salut était une formation politique
algérienne militant pour la création d'un État islamique. Elle a été dissoute en
mars 1992 par le tribunal administratif d'Alger.