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Netanyahu va former le gouvernement le plus à droite d’Israël
vendredi 27 février 2009, par
Israël s'apprête à se doter d'un gouvernement restreint le
plus à droite de son histoire, dirigé par le chef du Likoud Benjamin Netanyahu,
après l'échec avéré des tentatives de former une coalition
élargie.
Le Premier ministre pressenti,
hostile à la création d'un Etat palestinien au moins dans un avenir
envisageable, a affirmé vendredi qu'il n'y avait pas de possibilité d'un
gouvernement d'union, en rejetant la faute sur la chef du parti centriste
Kadima, Tzipi Livni.
"J'ai fait tout mon possible pour parvenir à l'union tant
est elle importante face aux défis sécuritaires et économiques auxquels fait
face Israël. A mon grand regret, je me suis heurté à une fin de non recevoir
catégorique de Mme Livni", a dit M. Netanyahu.
"Avant et après les élections, j'avais promis d'agir pour
un gouvernement d'union et en conséquence de quoi j'étais prêt à aller très loin
dans la voie des concessions", a-t-il dit après un entretien à Tel-Aviv avec la
chef de la diplomatie du gouvernement sortant.
Mme Livni a annoncé pour sa part qu'elle ne participerait
pas à un gouvernement dirigé par M. Netanyahu.
"Notre rencontre s'est achevée sans accord sur les
questions essentielles", a-t-elle dit en se présentant comme le chef d'une
"opposition responsable" à même de soutenir le gouvernement ponctuellement "face
aux menaces contre Israël".
Cette impasse sonne le glas d'une coalition élargie voulue
par Netanyahu pour éviter de constituer un gouvernement restreint très marqué à
droite et fondé sur une majorité parlementaire de 65 députés sur
120.
Le chef du Likoud avait été officiellement chargé le 20
février par le président Shimon Peres de former le prochain cabinet au plus tard
d'ici le 3 avril, délai légal pour obtenir l'investiture au
Parlement.
Mme Livni, qui espérait dans un premier temps se voir
confier la tâche de former un gouvernment, avait expliqué son refus en estimant
qu'un cabinet Netanyahu bloquerait toute chance de relance du processus de paix
par son opposition à la création d'un Etat palestinien au côté
d'Israël.
Elle a maintenu cette position en dépit de sondages
d'opinion montrant qu'une nette majorité d'Israéliens et particulièrement de
votants du Kadima préféraient un gouvernement d'union et malgré des voix
discordantes dans son parti de la part de dirigeants peu enclins à se trouver
dans l'opposition.
"Netanyahu ne croit pas au processus de paix et est
prisonnier des visions traditionnelles de la droite" hostile à un retrait en
Cisjordanie occupée, avait dit la chef de la diplomatie du cabinet sortant au
quotidien Maariv.
M. Netanyahu se défend de refuser un dialogue avec les
Palestiniens, tout en s'opposant au principe de "deux Etats pour deux
peuples".
Le chef de son principal parti allié, Israël Beiteinou (15
sièges), Avigdor Lieberman, qui brigue le ministère des Affaires étrangères,
s'est pour sa part efforcé de corriger son image de populiste d'extrême
droite.
Dans une interview au journal américain Jewish Week, M.
Lieberman, originaire d'ex-URSS, s'est déclaré en faveur de la "création d'un
Etat palestinien viable", s'est défendu d'être un "extrémiste de droite" et a
promis de "travailler avec le président (américain) Barack Obama".
Lieberman s'est taillé une réputation d'"homme fort" prêt
à expulser les Arabes qui ne prêteraient pas allégeance à Israël et a affirmé
qu'Israël confrontée au Hamas, au pouvoir à Gaza, devait s'inspirer de l'exemple
de la Russie en Tchétchénie.
L'UE va débloquer 436 millions d'euros pour les
Palestiniens
La Commission européenne a annoncé
vendredi son intention de débloquer 436 millions d'euros (556 millions de
dollars) d'aide aux Palestiniens pour 2009, y compris les fonds destinés à la
reconstruction dans la Bande de Gaza.
Cette annonce intervient avant la
conférence internationale des donateurs pour Gaza, qui se tient lundi en
Egypte.
Le président palestinien Mahmoud Abbas devrait demander un
total de 2,8 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) à cette
conférence.
Fin 2007, les pays donateurs se sont engagés à hauteur de
7,7 milliards de dollars (6,07 milliards d'euros) sur trois ans pour les
Palestiniens.
Solana à Gaza, une première depuis la prise du
pouvoir par le Hamas en 2007
Le représentant de la diplomatie
européenne Javier Solana s'est rendu dans la Bande de Gaza vendredi, pour la
première fois depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire en juin 2007.
Avec la conférence des donateurs prévue au Caire lundi, la communauté
internationale s'implique davantage dans l'enclave palestinienne
boycottée.
"Je suis venu par solidarité avec la
population de la Bande de Gaza et lui dire que nous allons l'aider dans le
processus de reconstruction", a déclaré le Haut-représentant de l'Union
européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), qui
s'exprimait devant les ruines de l'Ecole américaine internationale de Gaza,
détruite par les bombes pendant l'offensive israélienne en janvier.
Aucune rencontre n'était prévue entre M. Solana, plus haut
responsable européen à se rendre dans l'étroit territoire côtier depuis juin
2007, et le Hamas, considéré comme une organisation terroriste et boycotté comme
tel par Israël, les Etats-Unis et l'UE.
Le Mouvement de la résistance islamique, qui a tué des
centaines d'Israéliens dans des attentats par le passé, refuse de renoncer à la
violence et de reconnaître l'existence de l'Etat hébreu, conditions posées par
la communauté internationale pour ouvrir un dialogue. En outre, Israël et
l'Egypte ont fermé leurs frontières avec la Bande de Gaza quand les islamistes
ont chassé le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui
depuis ne contrôle plus que la Cisjordanie.
Mais depuis l'offensive israélienne de janvier contre le
Hamas, qui a fait quelque 1.300 morts côté palestinien et causé d'immenses
dégâts matériels en trois semaines dans la Bande, les visites se multiplient:
Javier Solana et le chef de la diplomatie norvégienne vendredi, le sénateur
américain John Kerry la semaine dernière, et le secrétaire général de l'ONU Ban
Ki-moon le 20 janvier.
Lundi, les Palestiniens espèrent obtenir pour 2,8
milliards de dollars (2,21 milliards d'euros) de promesses de dons destinés à la
reconstruction de la Bande de Gaza.
La Commission européenne a annoncé vendredi qu'elle
consacrerait 436 millions d'euros (556 millions de dollars) à l'aide aux
Palestiniens en 2009, dont une grosse moitié pour la reconstruction et l'aide
humanitaire à Gaza. L'UE est le plus gros donateur pour les Territoires
palestiniens, avec une aide d'environ 1 milliard de dollars par an. Les pays
membres de l'UE doivent aussi présenter chacun leur propre enveloppe lundi, et
les Etats-Unis devraient promettre 900 millions de dollars (709 millions
d'euros). L'aide sera distribuée par l'intermédiaire de l'ONU et d'un fonds géré
par la Banque mondiale afin de contourner le Hamas.
L'Egypte, qui accueille la conférence lundi, tente
parallèlement d'obtenir deux accords pour améliorer la situation au
Proche-Orient: une trêve durable entre Israël et le Hamas pour succéder au
fragile cessez-le-feu observé depuis le 18 janvier, et un accord de partage du
pouvoir entre le Hamas et le Fatah pour permettre à terme la création d'un Etat
indépendant palestinien, comme prévu dans le processus de paix.
Si la politique officielle reste de boycotter le Hamas,
des voix s'élèvent en faveur d'un changement de stratégie. Des responsables
politiques et diplomates, parmi lesquels un ancien envoyé de l'ONU au
Proche-Orient, Alvaro de Soto, et l'ancien ministre israélien des Affaires
étrangères Shlomo ben-Ami, ont lancé un appel en ce sens jeudi dans le "Times"
de Londres. "Le Hamas a conservé le soutien de la société palestinienne malgré
les tentatives de le détruire par le blocus économique, le boycott politique et
les incursions militaires. Cette approche ne marche pas. Il faut trouver une
nouvelle stratégie", écrivent-ils.
( Vendredi, 27 février 2009 - Avec les agences de presse )
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color=#ff0000>Pétition
Non au terrorisme de l’Etat
d’Israël
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