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Reconstruire Gaza, un défi de taille pour la communauté internationale
dimanche 1er mars 2009, par
Quelque 80 pays donateurs se retrouvent lundi sur les
bords de la mer Rouge, à Charm el-Cheikh, en Egypte, pour s'attaquer à un défi
gigantesque: la reconstruction de la Bande de Gaza dévastée par trois semaines
d'offensive militaire israélienne.
Les Palestiniens réclament au moins
2,8 milliards de dollars d'aide pour réparer les dégâts causés par les
bombardements de Tsahal destinés à faire cesser les tirs de roquettes sur
Israël.
La bonne volonté est au rendez-vous de Charm el-Cheikh
-l'Arabie saoudite a déjà promis un milliard de dollars, les Etats-Unis 900
millions, l'Union européenne 556 millions- et les responsables de premier plan
le sont aussi: le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, la nouvelle
secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le président français Nicolas
Sarkozy.
Mais pour que la reconstruction s'engage sans heurts, et
ouvre la voie à une pacification du territoire palestinien et de nouveaux
horizons à la paix, une série d'événements improbables serait
nécessaire.
Le Hamas qui dirige la Bande de Gaza depuis son coup de
force de juin 2007 aurait à se réconcilier avec son rival, le Fatah, et à
accepter de baisser d'un ton sa rhétorique anti-israélienne et de partager le
pouvoir avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas.
Israël et l'Egypte auraient à reconnaître la réalité du
rôle du Hamas à Gaza et à rouvrir les frontières bouclées lorsque le Mouvement
de la résistance islamique s'est emparé du pouvoir. L'Etat hébreu a fait le lien
récemment entre la réouverture des points de passage et la reprise des
négociations gelées sur un échange de prisonniers.
Mais les Palestiniens risquent d'échouer à se réconcilier
et les frontières de rester largement fermées. Dans ce cas, Israël gardera donc
le contrôle total de l'entrée dans le territoire de béton et d'autres matériaux
nécessaires pour reconstruire quelque 15.000 maisons détruites ou endommagées
dans l'offensive lancée le 27 décembre.
Un responsable de la Ligue arabe a reconnu samedi, sous
couvert d'anonymat, que la promesse saoudienne, comme celles du Qatar (250
millions de dollars) et de l'Algérie (100 millions), ne s'était pas encore
concrétisée à cause des désaccords Hamas-Fatah.
"Nous voulons que des comptes puissent être rendus à la
communauté internationale. Il peut y avoir différents types de solutions
créatives", juge de son côté Peter Lerner, porte-parole du secteur de l'armée
israélienne chargée des civils palestiniens.
Israël estime ne pas pouvoir laisser entrer de matériaux
de construction librement, par crainte que le Hamas ne les détourne pour
fabriquer des bunkers ou des roquettes... L'Etat hébreu est en revanche prêt à
laisser entrer des cargaisons de matériels spécifiques, en étroite coordination
avec les agences d'aide internationale.
Le Hamas n'est pas invité à la conférence de Charm
el-Cheikh, et c'est le Premier ministre d'Abbas, Salam Fayyad, par ailleurs
économiste de haut vol internationalement respecté, qui sera l'interlocuteur des
donateurs et veut que la plus grande partie des fonds passent par son
gouvernement.
Fayyad gère déjà des volumes importants d'aide
internationale -7,7 milliards de dollars sur la période 2008-2010 - et en
transfère 120 millions chaque mois vers Gaza, pour l'assistance et les salaires
des fonctionnaires d'avant la prise du pouvoir par le Hamas.
D'autres sommes, notamment celles consacrées à la
reconstruction des habitations, iraient directement sur les comptes bancaires
des Gazaouis.
Le Hamas a rédigé son propre plan pour la reconstruction,
un document de 86 pages transmis à la Ligue arabe. Et même si les donateurs le
contournent, le Mouvement tirera bénéfice de cette aide qui viendra soulager les
difficultés de la population.
Son porte-parole Faouzi Barhoum a laissé entendre que le
gouvernement de Gaza serait coopératif. "Nous fournirons toute l'aide
logistique" nécessaire, a-t-il dit. "Nous ne demandons à personne d'envoyer de
l'argent sur nos comptes".
La commissaire européenne aux relations extérieures,
Benita Ferrero-Waldner, a appelé à une réouverture sans conditions des
frontières de Gaza. Mais elle n'a pas précisé quelles mesures elle comptait
prendre pour aller dans ce sens.
Et on ne sait guère quel type de décision pourra sortir
lundi de la réunion de Charm el-Cheikh. Une possibilité serait de réunir les
promesses de dons et de se concentrer dans un premier temps sur l'aide
humanitaire d'urgence, ces dizaines de camions qui entrent dans Gaza chaque
jour.
En attendant, même cette aide d'urgence est ralentie par
les restrictions aux frontières, note John Ging, le responsable de l'UNRWA à
Gaza. Des milliers de tonnes d'aide restent selon lui coincées, Israël ne
réussissant pas à gérer un tel volume via de petits points de passage
secondaires ouverts pour l'acheminement de l'assistance.
D'après John Ging, seules des frontières vraiment
rouvertes pourront empêcher la catastrophe et de nouvelles violences. Avant la
guerre, observe-t-il, les trois-quarts du 1,4 million de Gazaouis recevaient une
aide, le blocus ayant enfoncé le territoire dans la pauvreté et éradiqué
l'industrie privée. "Il est plus urgent que jamais aujourd'hui de trouver les
solutions afin de rouvrir les points de passage",
dit-il.
Israël: le procureur va inculper Olmert dans une
nouvelle affaire
Le procureur général israélien
Menahem Mazouz a informé dimanche le Premier ministre sortant Ehud Olmert de son
intention de l'inculper dans une affaire de transfert illégal de fonds, a-t-on
indiqué de sources judiciaires.
M. Olmert est déjà sur le point
d'être inculpé officiellement dans le cadre d'une première affaire concernant
des billets d'avion qu'il se serait fait rembourser plusieurs fois pour lui et
des membres de sa famille.
Le Premier ministre sortant est soupçonné de fraude,
d'abus de confiance et d'avoir reçu des fonds de façon illégale sous forme
d'enveloppes contenant des dizaines de milliers de dollars en liquide de la part
de Morris Talansky, un homme d'affaires américain, a-t-on ajouté de mêmes
sources.
Ces faits remontent à l'époque où M. Olmert était maire de
Jérusalem entre 1993 et 2003 puis ministre de l'Industrie et du Commerce
jusqu'en janvier 2006.
Le procureur a indiqué que M. Olmert pourrait présenter
ses arguments auprès de lui lors d'une audience avant que son inculpation soit
officiellement prononcée. L'ancienne directrice du bureau de M. Olmert, Shula
Zaken, a également été informée par le procureur général qu'elle était sur le
point d'être inculpée.
Ehud Olmert, qui a toujours clamé son innocence, a annoncé
sa démission le 21 septembre après que la police eut recommandé son inculpation
pour l'affaire Talansky notamment.
De plus, la police enquête sur des nominations suspectes
de proches lorsqu'il était ministre du Commerce et de l'Industrie (2003-2006).
M. Olmert a été interrogé à 16 reprises par la police ces derniers mois à sa
résidence à Jérusalem.
L'Iran veut l'arrestation de 15 "criminels de
guerre" israéliens
L'Iran a demandé à Interpol
l'arrestation de quinze Israéliens présentés comme des "criminels de guerre"
ayant participé à l'intervention de Tsahal à Gaza en décembre, a annoncé le
procureur de Téhéran, dont les propos étaient relayés dimanche par la télévision
nationale.
Les autorités iraniennes avaient
annoncé en décembre avoir formé un tribunal destiné à juger des Israéliens pour
l'offensive lancée dans la bande de Gaza, et indiqué être prêtes à juger les
accusés en leur absence.
"Nous avons achevé cette semaine notre enquête sur une
quinzaine d'individus comptant parmi les criminels", a déclaré le procureur de
Téhéran, Saeed Mortazavi.
"En nous appuyant sur cette enquête et d'après l'article
deux de la charte d'Interpol, nous avons demandé à Interpol d'arrêter ces
suspects", a-t-il ajouté.
La justice iranienne a établi une liste de 34 responsables
militaires israéliens et 115 particuliers qu'elle accuse de "crimes de guerre,
invasion, occupation, génocide et crimes contre l'humanité", a indiqué la
télévision iranienne.
L'offensive de 22 jours menée par l'armée israélienne dans
l'enclave côtière dans le but de mettre fin aux tirs de roquettes a fait plus de
1.300 morts côté palestinien. Treize Israéliens ont péri.
Les autorités israéliennes et américaines ont accusé
l'Iran de fournir des armes et un entraînement militaire aux activistes du Hamas
dans la bande de Gaza. Téhéran a répondu ne fournir qu'un soutien moral,
financier et politique au Hamas et aux Palestiniens.
Israël a promis à ses militaires de leur fournir la
protection de l'Etat face à toutes poursuites judiciaires venant de
l'étranger.
Première visite de l'émissaire Tony Blair dans la
bande de Gaza
Tony Blair a effectué sa première
visite dans la bande de Gaza depuis sa nomination au poste d'émissaire du
"quartet" des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient.
Selon ses conseillers, l'ancien chef
du gouvernement britannique devait évoquer les projets de reconstruction du
territoire contrôlé depuis juin 2007 par le Hamas, après l'offensive menée
récemment par l'armée israélienne. Une conférence internationale sur le sujet
s'ouvrira lundi en Egypte.
"Je suis venu ici pour écouter directement les habitants
de Gaza dont la vie a été si durement affectée par le récent
conflit.
"Je relaierai leurs témoignages, leur évaluation des
besoins pour la reconstruction, leur ambition de rebâtir un secteur privé et une
société civile actifs à l'occasion de la conférence de Charm el Cheikh, cette
semaine", dit Blair dans un communiqué.
La quartet réunit les Etats-Unis, l'Union européenne, la
Russie et l'Onu.
Ehoud Olmert menace d'une riposte "inflexible" si
les tirs de roquettes continuent
Le Premier ministre israélien Ehoud
Olmert a menacé dimanche les Palestiniens d'une riposte "douloureuse, dure,
forte et inflexible" si les tirs de roquettes persistent, six semaines après la
fin de l'offensive sur la Bande de Gaza.
Il semble désormais clair que
l'objectif de cette offensive, faire cesser les tirs de roquettes sur le sud
d'Israël, n'a pas été atteint: selon Tsahal, il y en a eu plus de 110 depuis le
18 janvier.
"Si les tirs de roquettes en provenance de Gaza
continuent, il leur sera répondu avec une riposte douloureuse, dure, forte et
inflexible de la part des forces de sécurité", a-t-il lancé au début du Conseil
des ministres.
Le gouvernement, pourtant sur le départ, se penche ce
dimanche sur les éventuelles autres mesures à prendre, et ce alors même que de
nombreux Israéliens pensent qu'il a arrêté son offensive trop tôt et n'a en tous
cas pas su tirer parti de l'avantage acquis après trois semaines de
bombardements. En outre, aucun cessez-le-feu de longue durée n'a à ce jour
réussi à être négocié.
Première visite au Proche-Orient pour Hillary
Clinton
Hillary Clinton s'est envolée tard
samedi soir pour sa deuxième tournée à l'étranger depuis qu'elle a pris les
commandes de la diplomatie américaine, avec un programme chargé: la
reconstruction de Gaza et les maigres perspectives de paix au Proche-Orient,
puis le resserrement des liens transatlantiques avec les Européens, et enfin une
relation délicate à rebâtir avec Moscou.
Lundi, en Egypte, elle doit annoncer
officiellement aux pays donateurs réunis à Charm el-Cheikh que Washington
débloquera 900 millions de dollars pour aider à la reconstruction d'une Bande de
Gaza dévastée par trois semaines de bombardements israéliens.
Hillary Clinton ira aussi en Israël et dans les
Territoires palestiniens soutenir la "solution de deux Etats côte à côte", à
l'heure où l'Etat hébreu vit une transition délicate entre deux gouvernements et
où les Palestiniens tentent une nouvelle fois de faire un gouvernement
improbable Hamas-Fatah.
Poursuivant tambour battant une tournée destinée à prouver
que la nouvelle administration Obama veut aller vite pour rebâtir la politique
étrangère américaine, elle sera à Bruxelles jeudi.
Une visite qui, selon Daniel Fried, secrétaire d'Etat
adjoint chargé des Affaires européennes, sera consacrée à la "concrétisation
d'une partie de la considérable bonne volonté politique des deux côtés de
l'Atlantique" en vu de la mise au point d'un "calendrier commun, pas américain,
mais transatlantique".
Vendredi aussi, la rencontre avec son homologue russe
Serguéi Lavrov sera un peu plus complexe: le Russe avait une relation difficile
avec Condoleezza Rice, et Moscou avec Washington d'une manière plus
générale.
D'autant que le thème principal sera le désarmement,
question qui aura quasiment relancé la guerre froide entre les deux pays sous la
présidence Bush, alors que Washington souhaite installer un bouclier
anti-missile en Europe de l'est.
L'administration Obama veut elle avancer rapidement sur un
accord pour faire suite au traité START. Mais elle marche un peu sur des oeufs
avec Moscou: selon Daniel Fried, Hillary Clinton devrait rappeler à son
homologue que Washington n'accepte pas l'idée d'une zone d'influence russe en
Asie centrale et Europe orientale susceptible de donner à Moscou un mot à dire
particulier.
C'est donc une relation "compliquée" qui s'annonce, a-t-il
noté, appelée à être "bâtie sur les intérêts communs mais prenant également en
compte les différences".
En fin de course, Mme Clinton s'arrêtera en Turquie,
discuter notamment des nouveaux projets stratégiques américains en
Afghanistan.
Cinq Palestiniens tués dans l'effondrement d'un
tunnel de contrebande à Gaza
Cinq Palestiniens ont été tués dans
l'effondrement dans la nuit de samedi à dimanche d'un tunnel de contrebande
reliant la Bande de Gaza à l'Egypte, sous la frontière, a annoncé le responsable
palestinien des services de santé du territoire, le docteur Moawia
Hassanein.
Une autre personne est toujours
portée disparue, a-t-il précisé. L'effondrement a été provoqué par d'importantes
pluies hivernales.
Les tunnels de contrebande sont utilisés par la population
de Gaza pour contourner le blocus imposé par Israël depuis la prise du pouvoir
par le Hamas dans le territoire. Par eux transitent des biens alimentaires et
autres, mais aussi des armes destinés aux combattants palestiniens.
De nombreux tunnels ont été très endommagés par les
bombardements israéliens lors de la récente offensive dont ils étaient une des
cibles principales.
Ce dernier accident porte à 13 le nombre de victimes tuées
dans des effondrements de tunnels depuis le début de l'année.
( Dimanche, 1er Mars 2009 - Avec les agences de presse )
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Non au terrorisme de l’Etat
d’Israël
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